Ferrière la Petite

Calvaire de 1820 1821 À l’embranchement des chemins de Ferrière la Petite, de Cerfontaine et de Colleret,
Calvaire de 1820 1821
À l’embranchement des chemins de
Ferrière la Petite, de Cerfontaine et de Colleret.

 

Photo ancienne du calvaire dont les statues sont aujourd'hui exposées au musée de la poterie de Ferrière la Petite.
Photo ancienne du calvaire dont les statues sont aujourd’hui
exposées au musée de la poterie de Ferrière la Petite.

Les personnages :
A gauche du Christ (qui est resté dans le calvaire situé à la sortie du village direction Cerfontaine) figuraient St Hubert et son cheval ; à droite, le cerf, avec la croix dans ses bois et St Marc.
Cet ensemble fut commandé à Elysée Gaudry par Cyrille Dehecq. Celui-ci avait été mordu par un chien : craignant d’avoir la rage  maladie mortelle à l’époque, il fit vœu d’offrir un magnifique présent à St Hubert s’il en réchappait. Sorti indemne de l’incident, il demande donc à Gaudry de réaliser les personnages du calvaire, qui rappellent le miracle de la conversion de St Hubert.
Il s’agit d’une représentation naïve, comme celle que Gaudry réalise à 14 ans sur le plat représentant un plat de fête, qui marie les erreurs de perspective (notez la taille du cheval par rapport à celle de St Hubert agenouillé) et le souci du détail (pas un bouton ne manque à l’habit de St Hubert, et, en observant bien, vous verrez qu’il n’y a pas 2, mais 3 animaux dans cette scène).
Gaudry a réalisé une autre version du miracle de St Hubert, qu’il a peint sur un pot dédicacé à Cyrille Dehecq (encore lui) qui devint garde-chasse lorsqu’il quitta la faïencerie.
Notons enfin que le calvaire s’agrémentait encore de 2 grands vases de terre cuite, offerts en 1875 par Florimond Boucneau, potier, qui, de la même manière que Cyrille Dehecq avait été mordu sans conséquences fâcheuses, par un chien soupçonné d’avoir la rage.

Considéré comme point de repère stratégique pour les tirs de canon adverses, il fut démoli par l’armée en 1914 ainsi que les maisons qui le jouxtaient ; les propriétaires (M. et Mme Colson) le firent rétablir soigneusement après guerre, faisant remettre en place les statues qu’ils avaient sauvegardées.

Source : http://villesetvillagesdelavesnois.org/ferrierelapetite/ferriere_la_petite.html

 

Calvaire datant de 1820 érigé par Cirille Dehecq
Calvaire datant de 1820 érigé par Cirille Dehecq
Fronton du calvaire
Fronton du calvaire

Il fut achevé en 1820 comme l’atteste l’inscription figurant sur le fronton :                                                     « Chrétiens endurcis, revenez à votre Dieu, à Saint Hubert et Saint Marc qui reposent ici. Ce sera votre seule consolation – 1820 ».

Cirille Dehecq fit bâtir ce calvaire craignant, nous l’avons dit, d’avoir contracté la rage. Il était né en 1772 à Ferrière la Petite, fils de François, charron, et de Marie Françoise Guérin. Il s’est marié le 27 novembre 1792 à Ferrière la Grande avec Marie Joseph Decamps. Il a d’abord été sabotier puis Garde forestier (1813). Le couple a eu 5 enfants. Il décède le 28 août 1855 à Ferrière la Petite rue du bois. Il est dit Garde bois.

ADN 4 V 50
ADN 4 V 50
Calvaire projeté sur une terre appartenant à la veuve Lecat. ADN 4 V 50
Calvaire projeté sur une terre appartenant à la veuve Lecat.
ADN 4 V 50

L’arrêté préfectoral fut accordé le 16 août 1821.

Il précisait que le « Sieur Dehecq est autorisé à ériger ce calvaire…pourvu qu’il soit placé à 2 m 50 au-delà du fossé du chemin conformément au rapport de l’ingénieur de l’arrondissement approuvé par Mr l’ingénieur en chef le 7 mai dernier.                                                                                                          Monsieur le Sous préfet  d’Avesnes et Monsieur l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées sont chargés chacun en ce qui les concerne de l’exécution du présent arrêté » (ADN 4 V 50).